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19 Juin 2025
Isabelle et Olivier Leclercq : clap de fin après 16 ans au Carillon
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Isabelle et Olivier Leclercq : clap de fin après 16 ans au Carillon
Après seize années passées à la tête de la boulangerie-pâtisserie Le Carillon, Isabelle (52 ans) et Olivier Leclercq (56 ans) ont tourné la page. À Roncq, ils laissent derrière eux bien plus qu'un commerce : une institution de quartier, des souvenirs, des amitiés… et la belle histoire d'un tandem heureux, désormais, de pouvoir souffler !
Pour Olivier Leclerq, la boulangerie-pâtisserie est plus qu'un métier : c'est une tradition ! Originaire de Rieulay, près d'Orchies, il incarne la quatrième génération de boulangers dans sa famille. À 17 ans, il part se former à l'école de pâtisserie de Bruxelles, où il restera ensuite quatorze années à travailler, perfectionnant son art dans la capitale belge.
Isabelle, quand à elle, vient de Lambres-lez-Douai. Formée à la vente, elle fait ses armes à Douai, puis à Bruxelles, où elle rejoint Olivier. Ensemble, ils décident au début des années 2000 de relever un pari de taille : faire équipe dans un métier exigeant. Lui aux fourneaux, elle à la boutique : un duo parfaitement complémentaire.

De Bruay à Roncq : au service du pain quotidien


C'est en 2002 qu'ils ouvrent leur première boulangerie à Bruay-sur-l'Escaut, dans le Valenciennois. Mais en 2009, ils ont envie d'autre chose : une implantation dans la métropole lilloise, mais hors de Lille, dans un cadre plus rural. Roncq les séduit immédiatement. « C'est un gros village à l'esprit bourg », résume Olivier. « Et parfaitement en phase avec mes origines paysannes. »
Durant seize ans, épaulés par leurs douze collaborateurs (trois vendeuses, six pâtissiers, trois boulangers), ils fournissent chaque jour les Roncquois en pain frais, en douceurs sucrées sophistiquées, et partagent les moments forts des familles (communions, mariages, anniversaires, fêtes variées) avec des créations alliant saveurs et esthétisme. Le Carillon, c'était bien plus qu'une boulangerie : c'était un repère.

L'envie d'autre chose


Mais ce métier-passion a ses revers. Amplitude horaire extrême (à la tâche de 1h30 à 19h pour Olivier), travail les week-ends, les jours fériés, sans compter les charges économiques toujours plus lourdes, la hausse des matières premières et la responsabilité d'assurer les salaires de toute une équipe.
Depuis deux ans, le couple mûrissait l'idée de passer le flambeau. Le déclic ? Une envie grandissante de retrouver une vie plus simple. Profiter de leurs deux enfants (âgés de 28 et 23 ans), et surtout de leur petite-fille de dix mois. Retrouver aussi le plaisir d'un barbecue improvisé, d'un dîner entre amis - sans devoir les quitter dès 20h pour aller se coucher. Revoir un film en entier et sans replay. VIVRE, tout simplement.
« Terminer ma journée sans avoir à penser à l'entreprise, sans être appelée pendant mes - rares - congés pour un souci de dernière minute… j'en rêvais de plus en plus », confie Isabelle, qui aspire désormais à retrouver un poste salarié, dans le secrétariat ou la comptabilité.

Une vraie transmission en toute confiance

Mais la relève n'était pas évidente. Les jeunes prêts à reprendre une boulangerie-pâtisserie se font rares, tant les contraintes sont lourdes. Une dizaine de contacts plus ou moins sérieux en deux ans. Jusqu'à la rencontre avec Cléa Nuttin et Augustin Cartière, qui leur ont tout de suite inspiré confiance. « On a senti leur envie de bien faire, leur sérieux. Avec eux, on s'est dit que l'on pourrait partir l'esprit tranquille, en laissant nos clients entre de bonnes mains », souligne Olivier.
En quelques semaines, le couple de repreneurs a transformé la boutique, devenue Cartière, en un lieu repensé, tout en conservant l'âme artisanale de la maison. Les anciens collaborateurs ont tous été conservés, ce qui rassure autant les clients que les anciens patrons.

Réapprendre à vivre…


Depuis la cession, le temps file pour Isabelle et Olivier. Les démarches administratives se sont enchaînées, mais peu à peu, ils s'accordent du temps pour souffler, bricoler dans leur maison à Halluin, soigner les petits bobos accumulés - surtout pour Olivier, dont le métier est physiquement exigeant.
« Il faut réapprendre à vivre autrement », raconte Isabelle. « Sans les collaborateurs, qui formaient notre seconde famille. Et sans le téléphone qui sonne sans arrêt… J'ai encore des automatismes du type  penser à passer à la banque pour la caisse, repasser au magasin… Pour l'instant, en fait, on a l'impression d'être en récréation ou en vacances. »
Le couple attend donc avec impatience l'ouverture officielle de Cartière - prévue ce mardi 24 juin - , la percevant  comme un symbole : celui d'une transmission achevée et de leur liberté retrouvée. Et de s'accorder ENFIN  des vacances bien méritées !
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